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Analyse

Un plan pour barrer la route au jihad

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Les mesures présentées aujourd’hui doivent «dissuader, empêcher, punir» les candidats au départ en Syrie.
Des habitants de Strasbourg dénoncent le 8 février la mainmise des groupes jihadistes sur les jeunes des quartiers. (Photo Frederick Florin. AFP)
publié le 22 avril 2014 à 20h16
(mis à jour le 23 avril 2014 à 10h18)

Face à la prolifération des jihadistes français qui partent en Syrie combattre les forces de Bachar al-Assad et deviennent parfois les geôliers d'otages français (Libération d'hier), le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, présente aujourd'hui au Conseil des ministres une «batterie de mesures pour freiner ce phénomène qui concerne 700 personnes entre ceux qui y sont allés, sont revenus ou ont voulu partir». L'essentiel de ce plan avait été concocté par Manuel Valls, puis validé le 24 mars par François Hollande lors d'un conseil restreint de défense réuni à l'Elysée sur «la situation en Syrie, la lutte contre les filières jihadistes et la radicalisation violente».

Objectifs. A l'Institut du monde arabe hier, le président de la République a promis que l'Etat prendra «toutes les mesures pour dissuader, empêcher, punir ceux ou celles» embarqués dans la guerre sainte : «La France déploiera tout un arsenal, en utilisant toutes les techniques, y compris la cybersécurité» mais également des tactiques «humaines qui consistent tout simplement à parler, à aller chercher dans les familles un certain nombre d'alertes qui nous permettent ensuite d'intervenir», a expliqué François Hollande.

Selon le ministère de l'Intérieur, ces mesures visent trois objectifs : «empêcher les départs vers la Syrie, lutter contre les filières et accompagner les familles». Pour contrer les voyages en Tur