La question de la cherté des loyers et de leur poids dans les budgets des familles a fait un retour en force dans le débat public, avec l'annonce du plan d'économies de 50 milliards d'euros de Manuel Valls. Il comporte notamment le gel de la revalorisation de toutes les allocations logement (APL, ALS, ALF) jusqu'en octobre 2015. «Qui paie l'austérité ? Les locataires», fulmine dans un communiqué la Confédération nationale du logement (CNL).
La mesure va en effet toucher 5,7 millions de locataires parmi les plus modestes du pays. «Les personnes fragiles servent de variable d'ajustement budgétaire, alors même que les pouvoirs publics n'ont en rien résolu la flambée des prix de l'immobilier ainsi que la crise du logement qui en découle», pointe pour sa part l'association Consommation, Logement et Cadre de vie (CLCV). Ce tour de vis sur les allocations, qui va toucher les ménages les plus modestes, relance donc la question de l'encadrement des loyers, qui ont flambé depuis trois décennies.
Ceinture. Une loi a bien été votée en février par le Parlement, quelques semaines avant le départ de Cécile Duflot du gouvernement. Mais il manque encore les décrets pour que le texte s'applique. «L'encadrement des loyers commencera à être mis en œuvre à l'automne, en démarrant par la région Ile-de-France, où il existe déjà un observatoire permettant de définir les loyers médians», a indiqué à Libération la nouvelle minist