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Décryptage

Objectif : «calmer le jeu» dans les agglos les plus déséquilibrées

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Quelle politique pour le logement ?dossier
Vingt-huit zones sont directement ciblées par la loi d’encadrement des loyers.
publié le 23 avril 2014 à 20h06

L'encadrement des loyers va concerner 28 agglomérations «où existe un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande de logements» (voir carte page 2). La mesure est très attendue par une large majorité de locataires, comme le montrent de nombreuses enquêtes d'opinion. La plus récente, réalisée auprès des 18-29 ans par l'institut CSA pour le compte du réseau d'agences immobilières Guy Hoquet, indique que 60% des sondés considèrent que la mise en place de l'encadrement va favoriser l'accès des jeunes au logement.

Quand et comment l’encadrement va-t-il entrer en vigueur ?

La nouvelle ministre du Logement, Sylvia Pinel, a indiqué à Libération que la mesure va commencer à être «mise en œuvre à l'automne», tout d'abord en Ile-de-France, où les loyers sont plus chers, puis progressivement dans les 27 autres agglomérations visées par le texte. Dans chacune de ces zones, des observatoires du marché locatif seront chargés de fournir les statistiques relatives aux loyers médians de référence. Des données qui serviront ensuite à fixer les tarifs maximums des locations dans chaque agglomération concernée.

Le mécanisme vise clairement à faire baisser les loyers abusifs (pour les locataires entrants ou déjà en place) en les faisant revenir vers la médiane. «La baisse des loyers les plus élevés est un moyen de calmer le jeu sur le marché locatif, car les loyers les plus excessifs tirent vers le haut tous les autres loyers», analyse Christian Nicol, ancien directeur du service du logement de la ville de Paris. En