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Sécu : l’ordonnance à 10 milliards de Touraine

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Santé. La ministre a présenté vendredi les prescriptions de son plan d’économies d’ici à 2017.
Marisol Touraine, à Cergy-Pontoise, le 24 janvier. (Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 25 avril 2014 à 21h36

La poupée russe des 50 milliards d'euros d'économies vient d'accoucher de son premier plan de coupe un tant soit peu détaillé. Dans une interview aux Echos vendredi, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, explique, chiffres à l'appui, comment le gouvernement compte s'y prendre pour réaliser 10 milliards d'économies dans l'assurance-maladie d'ici à 2017. Un plan sans grande surprise et qui reprend, en les amplifiant, les grands leviers activés ces dernières années pour réduire graduellement le déficit de la Sécu. «Il n'y aura pas de rupture, mais une accélération des mesures déjà engagées», explique-t-elle, en assurant que cette énième cure sociale n'aboutira ni à une santé low-cost ni à augmenter le «reste à charge» pour les patients.

Indolore. Première contributrice du plan, l'industrie pharmaceutique, qui va voir ses marges - encore confortables - à nouveau rognées avec des baisses de prix pour les médicaments de marque et les génériques. Celles-ci doivent permettre de financer un bon tiers du plan, soit 3,5 milliards d'euros. Indolore pour les patients, cette mesure est facile à appliquer, puisque c'est l'Etat qui fixe les tarifs. Depuis 2005, ces baisses de prix ont atteint en moyenne un milliard d'euros par an, avec des résultats : depuis 2011, le poste «médicaments» de la Sécu est en léger recul.

Une politique certes efficace mais qui passe de plus en plus mal auprès des labos. Patrick E