Menu
Libération
Récit

Quai des Orfèvres : le «36» chancelle

Article réservé aux abonnés
Deux policiers ont été mis en examen pour viol, un autre placé sous le statut de témoin assisté.
Quai des Orfèvres, à Paris. (Photo Joël Saget. AFP)
publié le 27 avril 2014 à 19h36

Secouée par cette sale affaire d'abus sexuels sur une touriste canadienne, la police judiciaire parisienne peine à croire que des hommes de «l'Antigang» ont pu transformer le 36, quai des Orfèvres en scène de crime. Pourtant, un brigadier major et un capitaine de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) ont bel et bien été mis en examen samedi pour «viol en réunion et modification des lieux d'un crime». Ces deux policiers expérimentés, âgés de 45 et 40 ans, sont suspectés d'avoir imposé fellation et rapports sexuels à la femme de 34 ans mais également d'avoir fait disparaître des indices de leur bureau. Le parquet de Paris réclamait leur emprisonnement mais le juge les a laissés libres, sous contrôle judiciaire. Un brigadier du même service a été placé sous le statut de témoin assisté, faute de charges suffisantes. Les trois fonctionnaires ont été suspendus hier par le ministre de l'Intérieur.

Un quatrième a été blanchi à l'issue de sa garde à vue chez les «bœufs-carottes», l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Choquée, une flic du Quai des Orfèvres déplore cet événement «pour la victime d'abord si les faits sont établis» mais aussi pour «l'image du 36, définitivement ternie, sans parler de celle de la BRI». Cette unité d'élite qui ne fait pas de procédure judiciaire mais prête main-forte aux autres brigades, de répression du banditisme ou la criminelle, pour les arrestations délicates, risque de perdre en crédibilité : «Je