Menu
Libération

Asile : l’Ofpra se réforme avant la réforme

Article réservé aux abonnés
Chantier. En attendant un texte législatif, l’Office de protection des réfugiés modifie son fonctionnement. .
publié le 2 mai 2014 à 20h36

Affaire Leonarda, gestion des réfugiés syriens(lire Libérationde vendredi)… Le système de l'asile montre régulièrement ses lacunes : lenteur et coûts excessifs. Sa réforme, demandée par Manuel Valls dès son arrivée place Beauvau, devrait enfin prendre une traduction législative à l'automne prochain, après une présentation en Conseil des ministres prévue pour l'été. En amont de ce chantier, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) - l'organisme qui étudie les premières demandes d'asile - a lancé une réforme interne censée préparer l'application de la loi.

Louable. Ses premiers effets apparaissent dans le rapport annuel que l'Ofpra vient de rendre public : «Efficacité», «gain de productivité», des formules qui reviennent régulièrement dans la bouche de son patron, Pascal Brice, un proche de Manuel Valls, qu'il a tenté d'emmener avec lui à Matignon, en vain, Pascal Brice ayant choisi de mener ce projet à son terme. Mais derrière la relative froideur des mots, l'homme porte un objectif louable : «Recentrer l'asile sur les besoins de protection, ne jamais passer à côté d'un réel besoin de ce type». Un axe à concilier avec le principe de base de l'asile, qui est de faire en sorte que toute demande soit examinée. L'ambition est réelle tant les dérives ont montré que si, bien sûr, des migrants sont victimes de discriminations ou de tortures, une part conséquente de demandeurs voient dan