Les déserts médicaux sont un sujet récurrent en France. Chaque collectivité territoriale tente de trouver sa solution pour faire face à la pénurie de praticiens. Dans le Loiret, le conseil général a décidé de faire appel aux bonnes volontés des médecins retraités. Avis à ceux qui souhaitent reprendre du service. A 71 ans, le pédiatre Philippe Gardin vient de se voir proposer par l'institution départementale de devenir la mascotte de sa campagne visant à recruter une quinzaine de ses confrères retraités. Il n'a pas hésité : «On m'a fait comprendre que mon profil correspondait, alors j'ai accepté.» Précurseur, lui n'aura honoré que deux mois son statut de jeune retraité avant de revenir aux seringues et stéthoscope. C'était à l'automne 2003. Le département voudrait à présent que d'autres le suivent. «On ne peut pas finir sa vie en lisant des livres d'art ou en pratiquant le jardinage», pense ce médecin aimable à la barbe grise. «Le fait qu'il n'y ait pas suffisamment de médecins sur nos territoires, ce n'est pas mon problème», avoue-t-il. Après une carrière essentiellement en libéral, il est à présent affecté au centre de protection maternelle et infantile (PMI) Romain-Rolland d'Orléans-la Source (un des quartiers populaire de la ville, sous-doté en cabinets médicaux).
Offensive. Pour le Loiret, cet appel aux praticiens qui ont cessé leur activité constitue un enjeu de taille en matière de santé publique. Ses diff