Menu
Libération
Reportage

Dans le désert médical, le Loiret choisit la piste des anciens

Article réservé aux abonnés
Le département veut recruter une quinzaine de praticiens retraités pour pallier la faiblesse des effectifs.
Philippe Gardin, médecin, a repris du service en 2003 après deux mois de retraite. Le conseil général du Loiret met son exemple en avant. (Photo Olivier Coulange (VU) pour Libération)
publié le 4 mai 2014 à 18h36
(mis à jour le 5 mai 2014 à 10h45)

Les déserts médicaux sont un sujet récurrent en France. Chaque collectivité territoriale tente de trouver sa solution pour faire face à la pénurie de praticiens. Dans le Loiret, le conseil général a décidé de faire appel aux bonnes volontés des médecins retraités. Avis à ceux qui souhaitent reprendre du service. A 71 ans, le pédiatre Philippe Gardin vient de se voir proposer par l'institution départementale de devenir la mascotte de sa campagne visant à recruter une quinzaine de ses confrères retraités. Il n'a pas hésité : «On m'a fait comprendre que mon profil correspondait, alors j'ai accepté.» Précurseur, lui n'aura honoré que deux mois son statut de jeune retraité avant de revenir aux seringues et stéthoscope. C'était à l'automne 2003. Le département voudrait à présent que d'autres le suivent. «On ne peut pas finir sa vie en lisant des livres d'art ou en pratiquant le jardinage», pense ce médecin aimable à la barbe grise. «Le fait qu'il n'y ait pas suffisamment de médecins sur nos territoires, ce n'est pas mon problème», avoue-t-il. Après une carrière essentiellement en libéral, il est à présent affecté au centre de protection maternelle et infantile (PMI) Romain-Rolland d'Orléans-la Source (un des quartiers populaire de la ville, sous-doté en cabinets médicaux).

Offensive. Pour le Loiret, cet appel aux praticiens qui ont cessé leur activité constitue un enjeu de taille en matière de santé publique. Ses diff