Finalement, l’interdiction est tombée. Et le congrès antisémite en Belgique, où étaient, entre autres, conviés le polémiste français Dieudonné, l’essayiste d’extrême droite Alain Soral, ou encore Kemi Seba, le leader de la Tribu Ka, une organisation radicale noire dissoute, n’a pas pu se dérouler hier. Les organisateurs saisissant néanmoins le Conseil d’Etat pour tenter de faire annuler la décision. Mais sans succès.
Ce fut, en tout cas, un week-end de cache-cache. Pour éviter une interdiction, les organisateurs n'avaient révélé le lieu de l'événement qu'au tout dernier moment : Anderlecht, une commune déshéritée de l'agglomération de Bruxelles. La tenue du «congrès européen de la dissidence» avait été annoncée en fin de semaine par une librairie bruxelloise, et le groupuscule d'extrême droite Debout les Belges ! du député Laurent Louis, habitué des déclarations contre les Roms, les juifs et les médias.
La Ligue belge contre l'antisémitisme (LBCA) avait déposé plainte vendredi auprès du procureur du roi, pour faire interdire ce qu'elle qualifie de «journée de la haine qui servirait de cadre au pire rassemblement d'auteurs, de théoriciens et de propagandistes antisémites que notre pays aura connu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale». Outre Dieudonné, Alain Soral et Kemi Seba, de nombreux autres polémistes aux positions antisémites devaient faire également une signature de leurs ouvrages avant de participer à la conférence en début de soirée.
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