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Récit

Handicapés : portes ouvertes après le scandale en Belgique

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Depuis les révélations de «Libération», et les inspections qui ont suivi, le Carrosse, groupe qui accueille des Français, s’emploie à améliorer son image.
Dans une salle de la résidence des Boutons d'or, avant la publication de notre première enquête. (Photo Libération)
publié le 7 mai 2014 à 19h56
(mis à jour le 9 mai 2014 à 16h20)

Un bon coup de peinture du sol au plafond, des installations électriques mises en conformité, des chambres refaites à neuf… «Vous remettriez demain les pieds dans le centre les Boutons d'or que vous avez décrit dans Libération, vous ne vous reconnaîtriez pas. Je vous jure», plaisante à moitié l'un des employés du groupe sous couvert d'anonymat. Puis, sans rire du tout : «Depuis dix jours, il y a un climat de paranoïa dans l'équipe. Chacun suspecte l'autre d'avoir balancé les informations à la presse. C'est vraiment tendu. Surtout, il ne faut pas qu'on m'identifie.»

Dans son édition du 25 avril, Libération dénonçait les mauvaises conditions de prise en charge dans certains établissements belges accueillant exclusivement des personnes handicapées françaises. Car, faute de solution adaptée dans l'Hexagone, quelque 6 500 citoyens français, enfants et adultes, sont hébergés en Belgique où un marché juteux prospère depuis des années. Le secteur est en effet ouvert aux investisseurs privés. Si beaucoup de structures jouent le jeu et utilisent l'argent versé par la Sécurité sociale française (ou les conseils généraux) pour le bien-être des résidents, d'autres s'en gardent une bonne partie dans la poche. Comme