Apeine élu, Franck Briffaut, le nouveau maire FN de Villers-Cotterêts (Aisne), a provoqué un coup de tonnerre médiatique en décidant de ne pas célébrer, ce samedi, la commémoration de l'abolition de l'esclavage. L'édile a un argumentaire bien rodé : il ne veut pas s'associer à «des démarches d'auto-culpabilisation permanente». Selon lui, «l'esclavage a été pratiqué par toutes les couleurs de peau, au détriment de tout le monde, c'est une culpabilité globale. Ce qui motive ceux qui font cette célébration, c'est de participer à cette culpabilisation permanente». L'élu souligne qu'il a reçu «énormément de messages de soutien». Il précise à Libération qu'il est «contre l'esclavage», et qu'il n'empêchera pas «qui que ce soit de commémorer quoi que ce soit».
De fait, la Ligue des droits de l'homme (LDH), le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) et la Licra, associés à des syndicats (CGT et CFDT) dans le collectif «Liberté, égalité, fraternité», se sont chargés d'organiser une «commémoration» dans la commune. «Nous ripostons face à ce refus», explique Didier Harant, syndicaliste CGT, qui rappelle que le maire a été élu avec 41% des voix.
Sucrer. A Villers-Cotterêts, des responsables d'associations locales refusent carrément d'aborder le sujet, au prétexte qu'ils ne veulent pas «se mêler de politique». Certains disent à mots à peine cou