«Le procédé de l'infiltration n'est pas l'objet de cette procédure», a rappelé Me Cagnat, l'avocate de Claire Checcaglini. De mai 2011 à janvier 2012, cette journaliste indépendante s'est fait passer pour une militante FN et en a tiré un ouvrage, Bienvenue au Front, journal d'une infiltrée. Suite à sa publication, Marine Le Pen a porté plainte pour «escroquerie» au tribunal de Nanterre et pour «diffamation» au tribunal de Paris. C'est de cette accusation dont il était question, vendredi, devant la 17e chambre correctionnelle.
Le passage mis en cause ? Une conversation, rapportée par l'auteure, entre le secrétaire départemental de la section FN des Hauts-de-Seine, «Sylvain» dans l'ouvrage, et Marine Le Pen. «Elle m'a dit : voilà la stratégie. […] Si je dis que l'islam n'est pas fréquentable, que c'est la pire des choses, ils me traiteront de racistes et ne voteront pas pour moi. Alors je flatte la laïcité, parce que les Français sont très laïcs.» Me de Saint-Just, avocat de Marine Le Pen, a estimé «ce passage emblématique du résultat des pratiques déloyales de Mme Checcaglini», l'accusant d'avoir employé «des moyens frauduleux pour obtenir ses informations». Sa plaidoirie s'est souvent déportée sur «l'escroquerie» et non sur la «diffamation», pourtant objet de l'audience.
Après avoir défendu le «travail de fourmi» de sa cliente et le