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Libération

Le Cran demande réparation à des banques et familles bordelaises

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Le Conseil représentatif des associations noires de France estime qu'ils ont joué «un rôle central dans la traite négrière».
Louis-Georges Tin et Guy Samuel Nyoumsi, du Cran, devant le musée du Quai Branly, le 10 décembre. (Photo Thomas Samson. AFP)
par AFP
publié le 10 mai 2014 à 14h47

Le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) a demandé réparation à des institutions bancaires et familles bordelaises qu’il accuse d’avoir profité de la traite des Noirs, lors d’un rassemblement à Paris samedi, jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage.

Une centaine de personnes, en gilet jaune fluo, avaient bravé la pluie pour se rassembler à son appel dans le centre de Paris, place de la Sorbonne.

Le président du Cran, Louis-George Tin, a notamment accusé le Crédit suisse, la Banque de France, l'ancienne banque Mallet et plusieurs familles bordelaises d'avoir «joué un rôle central dans la traite négrière».

Multiples cibles

«C'est le travail des esclaves qui a permis de constituer la Banque de France et c'est la Banque de France qui a permis de constituer la France», a-t-il ajouté.

Le Cran, qui a déjà engagé des poursuites en justice contre l'Etat, la CDC et le groupe Spie Batignolles, les accusant d'avoir profité de l'esclavage, a cette fois choisi «d'interpeller publiquement» ces banques et familles, de leur «tendre la main» dans une «démarche de dialogue».

«Nous les invitons à rentrer en contact avec des associations ou des municipalités pour voir comment elles pourraient contribuer d'une manière ou d'une autre à des réparations», a déclaré à l'AFP Tin. «En fonction, nous verrons si nous donnons des suites judiciaires».

Il y a un an le président François Hollande avait fermé la porte à toute compensa