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Libération
Récit

Poils : la guerre du laser

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Les enseignes Guinot et Mary Cohr poursuivent pour concurrence déloyale les fournisseurs en matériel d’épilation définitive, réservée aux médecins mais pratiquée par certains instituts.
Plusieurs tribunaux ont déjà condamné des esthéticiennes pour exercice illégal de la médecine. (Photo Karim Sahib. AFP)
publié le 11 mai 2014 à 18h06
(mis à jour le 12 mai 2014 à 15h37)

Certains préfèrent l’arracher à la cire, même si ça fait mal, même si l’opération est condamnée à se répéter inéluctablement. D’autres préfèrent éradiquer leurs poils, carrément, et optent pour l’épilation définitive appelée communément l’épilation au laser. Avec la guerre tous azimuts déclarée aux poils, tant par la gent féminine que masculine, cette deuxième technique prolifère sur le juteux marché de l’épilation… Mais peut-être plus pour très longtemps.

Les tenants des techniques plus classiques crient aux risques de santé publique et ont décidé de déplacer le débat sur le front judiciaire. Fin mars, les instituts Guinot (leaders avec 1 800 franchisés en France) et Mary Cohr (1 300 instituts revendiqués) ont attaqué devant le tribunal de commerce de Paris une quinzaine de fournisseurs en matériel d’épilation définitive, pour concurrence déloyale. Le jugement est attendu aujourd’hui.

Lucratif. «Nous attaquons les fournisseurs et non les esthéticiennes elles-mêmes car ce sont eux qui se trouvent en situation de concurrence directe avec mes clients, explique Me Alexandre Varaut, avocat des instituts Guinot et Mary Cohr. La concurrence n'est pas loyale si les règles du jeu ne sont pas les mêmes pour tout le monde…»

D'après ces deux fournisseurs de produits d'épilation classique, les entreprises faussent le marché en se rendant complices d'exercice illégal de la médecine. Car tout appareil d'épilation définitive,