Le tribunal administratif a annulé, mardi, l'un des permis de construire portant sur la rénovation du grand magasin parisien la Samaritaine. Dans son jugement, qui concerne l'«Ilot Rivoli», soit la partie qui jouxte la rue de Rivoli, le tribunal administratif a estimé que la juxtaposition du nouveau bâtiment prévu par LVMH - et plus particulièrement sa façade ondulante exclusivement réalisée en verre - et d'immeubles parisiens en pierre, «variés mais traditionnels», apparaissait «dissonante».
«Il ne ressort pas (...) des pièces du dossier que 'les ondulations de la façade reproduisent le rythme des bâtiments de la rue de Rivoli' comme le soutiennent les auteurs du projet», ont considéré les juges administratifs. La mairie de Paris, qui a pris acte du jugement, a annoncé qu'elle va faire appel.
L'association Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF) avait déposé un recours devant la justice pour contester les permis de construire accordés fin 2012 au groupe de luxe LVMH, propriétaire du lieu, par la mairie de Paris. Elle s'inquiétait notamment de la transformation du bâtiment et du respect des règles d'urbanisme. Un premier jugement, rendu le 11 avril, avait validé le permis de construire de l'«Ilot Seine», la partie de ce gigantesque ensemble qui jouxte le fleuve parisien.
Commerces, hôtel de luxe et logements sociaux
En juillet, le tribunal administratif de Paris, saisi en référé, avait rejeté le recours de l’association, qui s’était ensuit