Un an et demi après le scandale lié aux pilules de troisième et quatrième générations, soupçonnées d'être à l'origine de thromboses veineuses, le constat dressé conjointement par l'Institut national d'études démographiques (Ined) et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) est sans appel : les plaquettes sont de plus en plus délaissées par les Françaises.
Fin 2013, quelques mois après le débat médiatique, la pilule n'était plus utilisée que par 41% des femmes sous contraceptif, contre 50% trois ans auparavant. Déjà entamée dans les années 2000, la baisse du recours à la contraception orale s'est donc accentuée avec les affaires de l'année dernière. «Entre 2005 et 2010, la baisse était due à des facteurs socio-économiques, nuance Nathalie Bajos, chercheure à l'Inserm et coauteure de l'étude. Et elle avait été compensée par d'autres méthodes hormonales comme le patch ou l'implant. En 2013, la controverse est simplement venue renforcer la tendance.»
Peu de report vers les pilules de deuxième génération
Visées par le scandale, les pilules de troisième et quatrième générations ont connu une baisse d'utilisation de l'ordre de 9 points sur la période 2010-2013, ne représentant aujourd'hui plus que 10% des contraceptifs utilisés. Près d'une femme sur cinq déclare avoir changé de méthode depuis le débat médiatique. En parallèle, le report vers les pilules de deuxième génération a été minime (+1 point), confi