L’école doit œuvrer à la déconstruction des stéréotypes de genre. Pourquoi ? Parce qu’ils enferment les hommes et les femmes, les filles et les garçons dans certains rôles et comportements sexués, qui ont des conséquences en terme d’inégalités, de discriminations et de violences. Les salaires inférieurs des femmes, les violences conjugales et les prises de risques «viriles» des jeunes hommes sur la route n’en sont que des exemples parmi tant d’autres.
La complémentarité des sexes n’est qu’un mythe, qui réserve la sphère publique aux hommes et la sphère familiale et domestique aux femmes, et qui vise à maintenir l’ordre social en le faisant passer pour «naturel». Chaque fille, chaque garçon est un être unique, et il n’existe pas de particularités de goût, de caractère ou d’aptitude qui serait partagé par toutes les filles ou par tous les garçons. Les résultats des neurosciences montrent que les différences de cerveaux sont individuelles, il est faux de parler de cerveau féminin ou masculin. Le cerveau humain est programmé principalement pour une chose : apprendre. Tout dépend ensuite de ce qu’on lui donne à apprendre.
Pour autant, déconstruire le genre n’aboutit pas à l’indifférenciation tant redoutée par certain-es qui agitent l’épouvantail d’une pseudo «théorie». Il s’agit de prendre conscience que la plupart des différences entre les sexes ont été culturellement construites, afin que chaque personne puisse évoluer librement et choisir sa profession, ses loisirs, ses centres