Menu
Libération

Rentrée repoussée : la grande vacance

Article réservé aux abonnés
Éducation . Prétextant des raisons techniques, Benoît Hamon a cédé aux pressions des enseignants.
publié le 16 mai 2014 à 19h56

Pas touche à mon mois d'août. Mécontents de devoir rentrer cette année un 29 août, les enseignants ont obtenu gain de cause : ils reprendront le 1er septembre. En conséquence, la rentrée des 12 millions d'élèves se trouve repoussée d'un jour, au 2 septembre. Officiellement, ce micmac de calendrier est technique - un méga problème informatique. Mais personne n'est dupe.

«Fiasco total». Le ministre de l'Education, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Benoît Hamon, a fait cette annonce vendredi lors d'un déplacement à Melun (Seine-et-Marne), après vingt-quatre heures de confusion sur le sujet. Il a assuré que cela n'avait rien à voir avec de quelconques pressions syndicales. Et il a avancé des explications assez abracadabrantesques : une histoire d'ordinateurs pas prêts à cause d'un logiciel de paie mis en place sous Nicolas Sarkozy - «un fiasco total» -, qui fonctionnait mal et qu'il a fallu changer, avec en plus l'arrivée de 40 000 nouveaux enseignants qui, si l'on extrapole, auraient bien pu faire exploser l'unité centrale, etc. Conclusion du ministre : tout cela n'était «pas possible» avec une prérentrée des enseignants un vendredi 29 août.

Coup de chance : c'est pile- poil ce que demandaient les principaux syndicats enseignants depuis la publication, en novembre 2013, des calendriers des trois prochaines années scolaires où la reprise des professeurs était prévue fin août - une première dans le sec