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Procès Leulmi : «Je suis jugé parce que je suis un séducteur»

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Le réquisitoire est attendu aujourd’hui au procès de Jamel Leulmi, accusé d’assassinat et de complicité de tentative d’assassinat.
Me Eric Dupond-Moretti, avocat de Jamel Leulmi, à la cour d'assises de l'Essonne, à Evry, le 28 avril. (Photo Marc Chaumeil)
publié le 20 mai 2014 à 20h06

Au quinzième jour de son procès, quatrième et dernière semaine d'audience, Jamel Leulmi est toujours impeccable. Trench chic, chemise moulant au millimètre son torse sculpté, voix douce, déférence châtiée. On a évoqué ses innombrables conquêtes féminines («200 dans la procédure», estime-t-il), les photos et vidéos de son sexe qu'il leur envoyait, ses soirées échangistes, ses textos pornos, son insatiable frénésie de séduction. On a dit qu'il les rendait toutes folles, qu'il avait même rendu fou l'un de ses anciens avocats («Je pleure sous la douche en pensant à toi, j'aime quand je te serre dans mes bras, j'aime nos délires», lui écrivait son défenseur avant de devoir, notamment pour ces raisons, quitter le dossier). Mais Jamel Leulmi, ne serait ce tic qui lui fait sans cesse cligner des yeux, reste zen et policé. «Je suis jugé parce que je suis un séducteur», dit-il.

«Fusion». Jamel Leulmi, 36 ans, est accusé d'avoir assassiné sa première épouse, Kathlyn, renversée sur la route en 2007, et tenté de faire assassiner l'une de ses maîtresses, Julie, victime d'une agression au Maroc en 2010. Peu avant chacun des épisodes, les femmes avaient signé des contrats d'assurance décès à son profit. L'enquête a montré qu'il avait provisionné lui-même ces assurances. Et révélé l'existence d'une troisième maîtresse, Karine, qui elle aussi venait de lui signer des contrats du même type. A la mort de Kathlyn, il a touché 1,2 mi