Il avait annoncé
«jouer son mandat sur des valeurs humanistes»
, il a perdu. Battu aux
[ dernières élections municipales ]
à Indre, village de 4 000 habitants situé à quelques kilomètres de Nantes, Jean-Luc Le Drenn ne peut masquer un certain dépit.
«Même si c’est dur à digérer, on est allé au bout de nos convictions»
, tente-t-il de se rassurer. Ses convictions ?
«Le cœur et l’humain d’abord.»
En l’occurrence, une initiative plutôt rare : la construction d’un
à quelques pas de l’hôtel de ville pour y accueillir cinq familles roms. L’expérience, vieille de quatre ans, pourrait pourtant se terminer plus tôt que prévu.
Le nouveau maire, Serge David, a en effet mené campagne contre le village, symbole, selon lui, de «l'invasion des Roms» dans la commune (1). «Une famille intégrée, c'est un mobile home fermé. Jusqu'à la disparition du village», a-t-il par exemple déclaré à Ouest France. Depuis, l'élu (divers gauche) préfère rester discret sur ce dossier sensible. Il a refusé de répondre aux sollicitations de Libération, signalant qu'une réunion avec l'association Romsi (Rencontre Ouverture Métissage Solidarité à Indre), qui s'occupe de l'intégration des Roms, se tiendrait la semaine prochaine (et non ce jeudi, comme indiqué précédemment).