A l’occasion des élections européennes, la chronique «Qui a le droit ?» est consacrée pendant tout le mois de mai à des questions européennes.
Dimanche, pour la première fois, ils pourront se compter. Qui ? Les électeurs du vote blanc. La loi (une proposition du centriste François Sauvadet) a été adoptée par le Parlement en février. Mais c'est avec le bulletin européen de dimanche qu'elle rentrera dans les faits. Désormais, les votes blancs seront comptabilisés, reconnus et non plus assimilés aux votes nuls. Une petite révolution du code électoral français. Mais encore incomplète…
Avant la réforme, l'article L.66 du code électoral mettait dans le même sac le vote blanc et toutes les formes de vote nul, de la plus rageuse à la plus maladroite : «Les bulletins blancs, ceux ne contenant pas une désignation suffisante ou dans lesquels les votants se sont fait connaître, les bulletins trouvés dans l'urne sans enveloppe ou dans des enveloppes non réglementaires, les bulletins écrits sur papier de couleur, les bulletins ou enveloppes portant des signes intérieu