Menu
Libération
Récit

Les disparus de la nébuleuse Merah

Article réservé aux abonnés
Comme la sœur et le «demi-frère» du «tueur au scooter», les jihadistes du groupe d’Artigat ont réussi, les uns après les autres, à partir pour la Syrie. Malgré la surveillance de la police.
Lors de l'enterrement de Mohamed Merah, le 29 mars 2012, au cimetière de Cornebarrieu, près de Toulouse. (Photo Eric Cabanis. AFP)
publié le 26 mai 2014 à 19h56

Les jihadistes de la région Midi-Pyrénées ont parfaitement rangé leur appartement avant de partir pour la Syrie. A Toulouse et à Albi, entre janvier et mai, une quinzaine d'islamistes radicaux pourtant surveillés par la police s'en sont allés. Dernière en date, Souad Merah a quitté Toulouse le 9 mai avec ses quatre enfants ( Libération des 24 et 25 mai). Les membres de ce réseau sont des salafistes proches des frères Merah, passés comme eux par les stages dispensés par Olivier Corel, le «cheikh» franco-syrien de la communauté islamique d'Artigat (Ariège).

Comme l'a révélé le Journal du dimanche, Sabri Essid, 29 ans, serait parti fin mars pour la Syrie. Il était très lié à Mohamed Merah, le «tueur au scooter» qui a perpétré sept assassinats de militaires et de Juifs à Montauban et Toulouse en mars 2012. Il était devenu son «demi-frère» après le mariage de son père, Mohamed Essid, 60 ans, avec la mère de Merah. Surveillé par la Direction générale de la sécurité intérieure, le Franco-Tunisien a filé en Syrie avec son frère, sa femme, le fils de celle-ci et leurs trois enfants en bas âge. C'est sa belle-mère qui a signalé leur disparition, début avril, à la police. Après la mort de Mohamed Merah, Sabri Essid était resté en contact avec sa sœur aînée, Souad, et sa mère, qu'il accompagnait parfois faire ses courses dans le quartier toulousain du Mirail.

<