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Immobilier : les villes à prix d’or, la campagne plombée

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Quelle politique pour le logement ?dossier
Si le marché semble durablement bloqué dans les régions rurales, dans les grandes agglomérations, la pierre souffre mais résiste.
Dans les grandes villes et leur périphérie, les logements se vendent bien mais après négociation. Ici à La Madeleine, près de Lille. (Photo Aimée Thirion)
publié le 27 mai 2014 à 19h56
(mis à jour le 30 mai 2014 à 9h45)

Effritement des prix, allongement des délais de vente - y compris à Paris ou les appartements ne partent plus comme des petits pains -, baisse du nombre de transactions : le marché de l'immobilier est en dépression depuis deux ans. Mais de trimestre en trimestre, les ressorts de cette crise se précisent : c'est un marché de la pierre à deux vitesses qui se dessine dans l'Hexagone. «Des marqueurs très forts sont apparus entre les agglomérations économiquement dynamiques, où le marché fonctionne encore avec de l'offre et de la demande, et des zones rurales ou périurbaines éloignées des grandes villes, où il ne se passe plus grand-chose. Il y a des biens à vendre, mais il y a peu d'acheteurs en face», constate Jean-François Buet, le président de la Fnaim.

Dans cette France de l’immobilier coupée en deux, la crise version grandes villes se traduit par une augmentation des stocks de biens à vendre. Les logements avec des défauts, situés au rez-de-chaussée ou au premier étage, sur des cours sombres ou exposés aux nuisances sont boudés par les acquéreurs. Le marché est devenu plus sélectif.

«Ralenti». Pour vendre, il faut aussi plus de temps : 90 jours en moyenne en Ile-de-France aujourd'hui contre 84 jours au premier trimestre 2013, a calculé le réseau Century 21. Même chose à Lyon (100 jours contre 87 l'an dernier) ou à Marseille (97 jours contre 89). «Le marché fonctionne […] au ralenti», confirme une étude publiée hier par l