Suspect numéro 1 de la tuerie au Musée juif de Bruxelles qui a fait quatre morts le 24 mai, le Français Mehdi Nemmouche, 29 ans, a été arrêté de façon inopinée vendredi à 12 h 30 par les douaniers de Marseille, qui contrôlaient un bus venant d'Amsterdam via Bruxelles. Sa garde à vue pour «assassinats, port et détention d'armes de catégorie B en relation avec une entreprise terroriste» a été prolongée dimanche de quarante-huit heures. La présence, parmi les victimes, d'une bénévole française avait conduit le parquet de Paris à ouvrir dès le 26 mai une enquête en France. Deux juges belges ont délivré contre Nemmouche un mandat d'arrêt européen qui devrait lui être notifié lundi. Si l'auteur présumé de la fusillade antisémite accepte d'être remis à la justice belge, la chambre de l'instruction devra examiner la demande de Bruxelles dans les cinq jours. Si l'intéressé refuse, ce délai sera porté à vingt jours.
Inscrit depuis le 26 mars au fichier des personnes recherchées (FPR) pour son appartenance à la mouvance islamiste radicale, ce jihadiste, signalé comme revenant de Syrie par les Allemands l’ayant repéré à Francfort, a échappé à la vigilance de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Prison. Le procureur de la République de Paris, François Molins, a expliqué dimanche que cet homme sans domicile fixe n'était peut-être pas revenu en France depuis son séjour en Syrie : «Tout porte à croire qu'il a rejoint la Bel