Le retour à la semaine de quatre jours et demi en primaire, promis par le candidat Hollande, est devenu une réforme symbolique du quinquennat. Mais qu’en restera-t-il après l’assouplissement décidé par Benoît Hamon ? Pour faire passer une réforme qui doit s’appliquer à toutes les écoles à la rentrée, le ministre de l’Education a annoncé le 7 mai des possibilités de dérogation. Tous les enfants devront avoir classe le mercredi matin - ou, rarement, le samedi matin. Et les communes pourront regrouper les activités périscolaires sur une après-midi, sans raccourcir les journées de cours, une option écartée jusqu’ici.
A l’origine, il s’agissait d’aider les 6% de communes ayant de vraies difficultés à passer aux quatre jours et demi - notamment les localités rurales qui ne trouvent pas d’animateurs à faire venir chaque jour pour trois quarts d’heure d’activités - et d’encourager des expériences originales d’organisation scolaire. Les maires ont jusqu’à vendredi pour demander des assouplissements. Le risque est qu’à l’instar de Lyon, de grandes villes s’engouffrent dans la brèche. La réforme se réduirait alors à son strict minimum, avec l’obligation de cinq matinées de classe - le moment où les enfants sont le plus concentrés et apprennent le mieux - et l’abandon du reste - journées allégées, activités périscolaires pour tous…
Les maires qui feront une réforme a minima
Le coup le plus dur, pour Benoît Hamon, est venu de son propre camp. A Lyon, le maire (PS) Gérard Collomb, qui traîne la jambe devant la réforme, avait opté po