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Récit

Aubervilliers : un incendie volontaire ?

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Les enquêteurs privilégient la piste criminelle dans le sinistre qui a tué au moins deux personnes samedi. L’immeuble avait déjà brûlé l’an passé.
Samedi à Aubervilliers. Les échafaudages ont aidé des nombreux habitants à s'enfuir. (Photo Joel Estienne. AFP)
publié le 8 juin 2014 à 19h26
(mis à jour le 9 juin 2014 à 11h58)

L'incendie mortel qui a ravagé samedi soir un immeuble d'habitation à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) «pourrait être d'origine volontaire», selon les services du procureur de la République de Bobigny. Deux femmes âgées de 30 et 40 ans ont péri en se défenestrant et le pronostic vital de deux blessés graves est engagé. L'enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris. «Le lieu de départ de feu, à savoir le local à poussettes au rez-de-chaussée, nous laisse penser qu'il ne s'agit pas d'un accident, explique à Libération une source proche du dossier. Quand un sinistre commence dans un appartement, ça peut venir d'une marmite ou d'un appareil électrique. Mais là, il n'existe pas de raison apparente pour que le feu se déclare tout seul dans ce local poussettes.» Pour détecter «la présence éventuelle d'hydrocarbures», des prélèvements ont été effectués sur cette scène de crime hypothétique entièrement brûlée (et arrosée par les pompiers) puis envoyés au laboratoire de police technique et scientifique de Paris.

«Trafic». Samedi vers 20 heures, le feu a pris au rez-de-chaussée de la cage d'escalier C de cet immeuble qui en compte quatre, à l'angle des rues Ernest-Prévost et des Postes à Aubervilliers, près de la porte de la Villette. La partie A est murée depuis un incendie survenu le 30 mars 2013 qui avait causé la mort de trois habitants. La police avait identifié un