Détonations de pétards, lumières rosées de fumigènes, militants «antifas» aux visages dissimulés par des foulards, des cagoules ou de grosses lunettes noires : plusieurs milliers de personnes (3 500 selon la police) ont défilé, samedi à Paris, à la mémoire de Clément Méric. «Clément, Clément, an-ti-fa», «Oui Clément était un camarade» scandaient des membres de l'Action antifasciste en tapant dans leurs mains.
Plus loin derrière, d'autres groupes criaient en chœur : «On n'oublie pas, on ne pardonne pas.» En tête de cortège, une banderole : «Plus que jamais combattons l'extrême droite». Partis de la place de la Bastille, les manifestants ont défilé jusqu'à Gambetta.
Plusieurs mouvements, dont le Front de gauche, mais aussi des syndicats, ou encore Alternative libertaire, avaient appelé à ce rassemblement, un an quasiment jour pour jour après la mort de Clément Méric, membre de l'Action antifasciste Paris-Banlieue, le 5 juin 2013, lors d'une rixe avec des skinheads, rue Caumartin. Parmi les manifestants, certains affirmaient être venus pour honorer la mémoire du jeune homme tué à l'âge de 18 ans, mais aussi pour «être dans la rue […] au vu de la montée de l'extrême droite» aux municipales et européennes.
Deux skinheads, Esteban Morillo et Samuel Dufour, ont été mis en examen pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner» et incarcérées. Deux autres sont mis en examen pour «violences volont