Menu
Libération

Campagne de Balladur : six personnes renvoyées en procès

Article réservé aux abonnés
Karachi, une affaire d’Etatdossier
Nicolas Bazire et Ziad Takieddine font partie des mis en examen, dans l'enquête sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, volet financier de l'affaire Karachi.
Edouard Balladur en mai 2010. (Jacky Naegelen. Reuters)
par AFP
publié le 12 juin 2014 à 19h19
(mis à jour le 13 juin 2014 à 11h30)

Le financement de la campagne présidentielle de 1995 d’Edouard Balladur sera au coeur d’un procès pénal, les juges ayant ordonné jeudi le renvoi en correctionnelle de six personnes, dont son ex-homme lige, Nicolas Bazire, actuel dirigeant de LVMH.

Au terme de plus de trois ans d'investigations internationales, les magistrats Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire ont acquis une conviction : 327 millions d'euros de commissions «indues» et «exorbitantes» sur des contrats d'armement, notamment ceux de fourniture de sous-marins au Pakistan et de frégates à l'Arabie Saoudite (Agosta et Sawari II), ont été versés à un réseau d'«intermédiaires affairistes» qui n'était d'«aucune utilité».

Selon elles, ce «réseau K» (pour «King», allusion au roi saoudien) a été imposé à la fin du processus, alors que tout était réglé. Il avait pour «vocation première», outre l'enrichissement de ses membres, le financement «occulte de politiques français» via des «rétrocommissions» : Edouard Balladur, Premier ministre et candidat malheureux à la présidence sans être adossé à la machine d'un parti, et François Léotard, patron d'un parti en déconfiture financière, le Parti républicain.

Comme l’avait requis le parquet, six personnes sont renvoyées, notamment Nicola