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Analyse

Le bac avec mention «inégalités»

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Alors que l’examen de philosophie a lieu ce lundi, une étude met en évidence qu’entre les filières générale, technologique et professionnelle persiste une hiérarchie scolaire et sociale.
Une élève lors de l'épreuve de philosophie au baccalauréat, à Strasbourg le 17 juin 2013. (Photo Frederick Florin. AFP)
publié le 15 juin 2014 à 20h07
(mis à jour le 16 juin 2014 à 9h50)

Plus de 680 000 candidats s’apprêtent à passer le bac à partir de ce lundi, beaucoup la boule au ventre, avec souvent des parents encore plus stressés qu’eux. Pour les lycéens des voies générales et technologiques, ce sera d’abord l’épreuve reine de philo.

Les candidats des filières professionnelles, qui n’y ont pas droit, attaquent, eux, par le français. Pour tous, il s’agit de décrocher le sésame sans lequel il est difficile de s’imaginer un avenir. Pourtant, le bac n’a pas la même valeur pour tous. Il est même difficile de parler d’un bac tant il est divers et n’offre pas les mêmes chances.

Gonfler. Officiellement, tous les bacs ont la même «dignité», le prestigieux bac scientifique (S) qui garantit aux meilleurs d'accéder aux écoles de l'élite, comme le professionnel qui, avec ses 80 spécialités, permet de travailler tout de suite, ou encore le technologique, coincé entre les deux, dont l'identité est plus floue. En consacrant sa visite du 4 juin à un lycée professionnel, le ministre de l'Education, Benoît Hamon, a voulu marquer le coup. Sa directrice des Affaires scolaires, Florence Robine, présentant la session 2014, en a rajouté une couche. «Avec de plus en plus d'élèves, le bac pro a trouvé son public, s'est-elle félicitée. C'est un vrai diplôme professionnel qui permet de s'insérer mais aussi de poursuivre des études, ce qui se fait de plus en plus.»

Comme les autres pays européens, la France s’est engagée à attei