La hantise du chikungunya refait surface. Vendredi, les autorités sanitaires ont affirmé avoir relevé 47 cas en France métropolitaine. Si aucun cas autochtone - développé dans l’Hexagone - n’a été relevé, le nombre important de voyageurs vers ou depuis les Antilles fait que «la probabilité que le chikungunya se développe fortement en métropole est beaucoup plus importante cette année que les précédentes», a annoncé Benoît Vallet, directeur général de la santé.
Efforts. Depuis la première apparition du moustique tigre il y a dix ans dans le sud-est de la France, sa prolifération ne fait plus aucun doute aux Antilles et en Haïti, où les autorités sanitaires multiplient les opérations de lutte et de prévention. Après l'épidémie qui avait frappé la Réunion en 2006, pendant laquelle près d'un tiers de la population (300 000 personnes) avait été contaminé, c'est outre-Atlantique que les autorités sanitaires concentrent leurs efforts.
Le dernier bulletin de l’Institut de veille sanitaire, datant du 20 mai, fait état d’une explosion du nombre de cas, surtout en Guadeloupe, où 23 100 vus en médecine de ville ont été estimés depuis le début de la surveillance, en décembre. Le rapport affirme surtout que 5 000 nouveaux cas ont été constatés en une semaine.
En Martinique, si le nombre de cas vus en consultation est stable à 2 530, le département détient un record puisque 29 000 personnes ont consulté un généraliste pour des symptômes liés au