«Les histoires d'amour, vous savez ce que c'est… J'ai tout plaqué et j'ai foiré ma première ES. Puis je me suis dit qu'il valait mieux changer. J'ai été en première sciences et technologies de l'industrie (STI). Mais j'ai lâché en terminale. J'ai essayé une école de gendarmerie. Mais là, je me suis cassé la cheville après une semaine. En mars 2013, je me suis retrouvé sans rien, chez moi.» Heureusement, Pierre-Gilles Ochsner, 21 ans, a du ressort. Tout sourire, il s'apprête à passer le bac. Et il y croit : «Avec 11-12 toute l'année, ça devrait le faire.»
Pierre-Gilles fait partie des vingt candidats que le microlycée d’Amiens (Somme) présente au bac. Treize, dont lui, concourent dans la série techno sciences et technologies du management et de la gestion (STMG), option mercatique. Sept autres passent le bac professionnel vente. Pour tous, qui ont «décroché» au moins un an du système scolaire, le diplôme est le sésame qui leur permettra d’échapper aux petits boulots, voire de poursuivre des études.
«Débouchés». Ouvert à la rentrée 2013, l'établissement est installé dans un bâtiment du lycée Delambre, en plein quartiers Nord, théâtre d'émeutes en 2012. Les salles de cours, prévues pour une dizaine d'élèves, sont équipées de tableaux numériques et de rétroprojecteurs. Une pièce de détente, avec une table basse, des fauteuils verts et orange et un distributeur de boissons, permet de se retrouver entre élèves ou avec les tuteu