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Libération
Enquête

Valls ne détricotera pas la loi Duflot

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Matignon maintient sa position sur l’encadrement des loyers malgré la pression des lobbys.
Des logements à Lille. (Photo Philippe Huguen. AFP)
publié le 16 juin 2014 à 20h06
(mis à jour le 17 juin 2014 à 10h17)

Jusqu'où ira le gouvernement dans sa remise en cause de la loi «accès au logement et à un urbanisme rénové» (Alur) de Cécile Duflot, qui prévoit notamment un encadrement des loyers dans 28 grandes agglomérations où ils sont très chers ? La semaine dernière a été marquée par un flottement sur le sujet au sommet de l'Etat. Lundi, Matignon a assuré à Libération que loi allait être «appliquée avec pragmatisme».

Tout commence mercredi dernier : des informations filtrent dans la presse et laissent entendre que l'exécutif souhaite «détricoter» le texte. Ce qui est démenti l'après-midi même lors d'une conférence de presse impromptue d'Emilie Piette, la directrice de cabinet de Sylvia Pinel, qui a succédé à Cécile Duflot à la tête du ministère du Logement. «On est dans l'optique d'une mise en œuvre de ce qui a été adopté par le Parlement. [Il n'y aura] pas de détricotage ni de remise en cause de la loi Alur», avait-elle souligné.

«Vaches à lait». Mais deux jours plus tard, en marge d'un déplacement vendredi à Annonay (Ardèche), le Premier ministre laisse entendre qu'il y aura bien des changements. «Nous avons une loi […] qui ne permet pas le redémarrage du logement, cela veut dire qu'il faut apporter un certain nombre de modifications.» Et d'ajouter : «Il y a trop d'éléments qui entravent l'action. Nous avons besoin de libérer les énergies.» Sauf que les changements dont il est question visent d