Avec ses crédits destinés à financer des projets en faveur des habitants et ses actions (rénovation urbaine, revitalisation économique, éducation prioritaire…), la politique de la Ville tente depuis plus de trente ans de réduire, à défaut de les gommer, les inégalités entre territoires. Mais pour pouvoir aider efficacement les plus pauvres, l’Etat va resserrer le nombre de quartiers éligibles. C’est le sens de la réforme annoncée mardi par Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de la Ville. Désormais 1 300 quartiers situés dans 700 communes seront ciblés par les aides de l’Etat (contre 2 500 quartiers dans 900 communes auparavant).
Aides. Ils vont recevoir des crédits de l'ordre de 500 millions d'euros destinés à financer des programmes bénéficiant directement à leurs habitants : aides à l'accompagnement de demandeurs d'emploi, aide à la réussite éducative ciblée sur les élèves en difficulté, financement de postes de médiateurs entre habitants et services publics… En outre, 5 milliards d'euros vont être consacrés dans les prochaines années à la rénovation urbaine de ces quartiers (lire ci-dessous).
Poches. Pour établir la liste des quartiers éligibles, le gouvernement a utilisé le critère du revenu par unité de consommation : ont été retenues les zones d'habitat où plus de la moitié de la population vit avec moins de 11 250 euros par an. Cette méthode a ainsi permis de sortir du programme de nomb