«J'encadrerai les stages pour empêcher les abus» : voilà au moins une promesse du candidat François Hollande que le Président aura tenue. La loi, adoptée ce jeudi, renforce sensiblement le statut des stagiaires. Même si elle reste avare sur leurs rétributions, elle a été plutôt bien accueillie. Comme une marque tant attendue de cette grande politique de la jeunesse promise par François Hollande et qui tarde à se concrétiser.
Le nombre de stages a plus que doublé ces dix dernières années. Et en ces temps de crise, où ils sont perçus comme un moyen de mieux s’insérer, leur succès ne se dément pas. De plus en plus, les formations du supérieur, notamment universitaires, en incluent dans leur cursus. Le problème est qu’avec le nombre, les abus se sont multipliés, avec des entreprises ne tournant plus que grâce à des stagiaires, d’autres s’en servant comme des larbins ou les recrutant pour occuper un véritable emploi à moindres frais…
Sans défense. Depuis 2006, les textes, concoctés par la droite comme par la gauche, n'ont pas manqué pour tenter d'y remettre de l'ordre : trois lois successives ont été adoptées, complétées par une demi-douzaine de décrets et de circulaires, le tout éparpillé dans deux codes - de l'Education et du Travail… Au final, les stagiaires sont restés sans défense face à des entreprises les exploitant et qui, minoritaires, entachent toute une pratique.«L'idée est d'abord de simplifier avec une seule loi. L'obj