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Libération
Décryptage

Des juges vont enquêter sur l'affaire Bygmalion

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Vendredi, le parquet de Paris a annoncé que des juges d'instruction ont été nommés pour enquêter dans l'affaire, après les révélations de Libération.
Devant le siège de l'UMP, le 26 mai. (Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 27 juin 2014 à 16h29

L'affaire Bygmalion passe à l'étape suivante: vendredi, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire dans ce dossier de fausses factures révélé par Libération le 15 mai dernier, et qui s'oriente aujourd'hui vers la campagne de Nicolas Sarkozy. Alors qu'une enquête préliminaire avait été ouverte en mars, suite à des premières révélations du journal Le Point, trois juges d'instruction indépendants du pôle financier dont Serge Tournaire et Renaud van Ruymbeke sont maintenant en charge l'enquête, menée par l'office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff). L'information judiciaire va se pencher sur des faits présumés de «faux, usage de faux», «abus de confiance» et «tentative d'escroquerie».

Depuis fin mai dernier, et les révélations de notre journal sur l'existence de fausses factures réglées par l'UMP à la société Bygmalion pendant la période de la campagne présidentielle, les investigations des enquêteurs s'étaient accélérées. Plusieurs perquisitions ont été menées aux mois de mai et de juin, au sein de la société Event & Cie — la filiale de Bygmalion chargée d'organiser les meetings de campagne de Nicolas Sarkozy — et au siège de l'UMP. Les dirigeants de Bygmalion, des proches de Jean-François Copé, ont été entendus par les policiers. Tout comme certains cadres de l'UMP et