Convaincus du bien-fondé de la réforme ou simplement soucieux d’appliquer la loi au mieux pour leurs administrés, des maires se démènent et inventent, afin qu’avec le passage aux quatre jours et demi à la rentrée, les élèves bénéficient d’activités intéressantes. Bénévolat, partage d’animateurs, coopération entre villages… Pour surmonter les problèmes matériels ou financiers, partout en France, chacun y va de sa solution.
«Les gamins d’ici doivent avoir les mêmes choix que les gars de la ville»
«La loi nous demande de gérer les rythmes scolaires, nous le ferons dans un esprit républicain, et le mieux possible», pose, serein, Bertrand Lefebvre. Le maire de Honnechy, village du Nord de 530 habitants et 70 élèves en primaire, a appliqué la bonne vieille maxime «l'union fait la force», et s'est allié à ses voisins, Clary et Bertry. A la rentrée, les trois communes appliqueront la semaine des quatre jours et demi, avec le mercredi matin travaillé, et offriront des activités périscolaires, encadrées par des intervenants qualifiés, un après-midi par semaine.
A chaque village son jour - le mardi après-midi pour Bertry, le jeudi pour Honnechy et le vendredi pour Clary - afin de faciliter le partage de personnels. Car les maires ont décidé de mutualiser leurs atouts : les quatre contrats d'avenir de Bertry, titulaires d'un Bafa ou d'un CAP petite enfance, l'Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) de Honnechy, ainsi que le prof de musique de Clary se partageront le planning. Les associations seront appelées en renfort. «Je veux