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Avis attendu de la CEDH sur le voile intégral

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La Cour européenne des droits de l'homme doit s'exprimer sur le cas d'une Française s'estimant discriminée par l'interdiction du niqab et de la burqa dans l'espace public.
Le drapeau européen sur le sol de la Cour européenne des droits de l'Homme (Photo Frederick Florin. AFP)
par AFP
publié le 1er juillet 2014 à 8h18

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) rend ce mardi à 11 heures un arrêt très attendu sur l'interdiction du voile islamique intégral en France, que conteste une jeune Française adepte de la burqa et du niqab. La jeune femme qui n'a accepté de dévoiler que ses initiales, S.A.S., a saisi la Cour à propos de la loi votée fin 2010 qui stipule que «nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage», sous peine de 150 euros d'amende et/ou d'un stage de citoyenneté.

Le cabinet d’avocats de Birmingham (Royaume-Uni) qui défend ses intérêts a invoqué pas moins de six articles de la Convention européenne des droits de l’homme dans cette affaire (interdiction de traitements inhumains ou dégradants, droit au respect de la vie privée et familiale, à la liberté de pensée, de conscience et de religion, liberté d’expression, et interdiction de la discrimination).

Le gouvernement français a demandé de son côté le rejet pur et simple de sa requête. Ses représentants ont souligné que la loi française ne visait pas spécifiquement le port du voile intégral, mais la dissimulation du visage par quelque moyen que ce soit dans l'espace public, et donc aussi à l'aide d'une cagoule ou d'un casque de moto. Dans le même temps, ils ont relevé le caractère extrêmement minoritaire de la pratique du voile intégral en France. Alors que le nombre de musulmans vivant dans le pays est estimé à plus de 5 millions, seulement «1 900 femmes environ étaient conc