Il a vu la maîtresse d'école couchée dans la salle de classe de sa copine de maternelle. «Elle était par terre, comme ça. Pleine de sang.» Il a vu aussi les pompiers arriver. Puis les autres instituteurs «nous ont mis en sécurité dans les autres classes», semble réciter le petit garçon haut comme trois pommes. Sa maman paraît autrement secouée par les événements. «J'amenais mon enfant à l'école quand cette femme en est sortie en courant en tenant sa fille par la main, raconte Karima, encore tout alarmée. Elle m'a pris par le col et elle s'est mise à hurler : "je l'ai tuée, je l'ai tuée, vous pouvez appeler la police". Puis elle est partie.»
Neuf heures, vendredi matin. Dernier jour de classe à l'école Edouard Herriot du quartier Lapanouse à Albi (Tarn). La jeune institutrice, 34 ans et mère de deux enfants, assurait l'accueil matinal de ses élèves. Elle est tombée dans sa classe, frappée d'un coup de couteau de cuisine au thorax. Sans dispute, sans altercation préalable. «Comme ça, clac !», s'épouvante Karima.
L'auteure de l'agression est une parente d'élève «souffrant de troubles mentaux sévères», mère isolée d'une fillette de cinq ans, habitante depuis deux mois de la résidence du bout de la rue. A peine connue de ses voisines pour avoir «beaucoup de problèmes avec son m