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Récit

Cazeneuve déclare la chasse aux «loups solitaires» ouverte

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Parmi les mesures antiterroristes proposées par le ministre de l’Intérieur, l’interdiction de quitter le territoire pour les personnes suspectées de vouloir rejoindre le jihad syrien.
Six personnes ont été interpellées lors d'une opération antijihadistes menée par le Raid et le Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN), le 13 mai, à Strasbourg. (Photo Vincent Kessler. Reuters)
publié le 9 juillet 2014 à 19h46

Pour affronter «le phénomène sans précédent» des jihadistes qui partent en masse combattre en Syrie et «surtout parer au danger de certains parmi les plus virulents et aguerris qui reviennent», selon un ponte de la lutte contre l'islamisme radical, l'arsenal législatif antiterroriste français va se durcir. Le projet de loi qui a été présenté mercredi en Conseil des ministres par Bernard Cazeneuve sera transmis au Parlement «dès les prochains jours» et «voté avant la fin de l'année».

Hémorragie. L'association de malfaiteurs liée à une entreprise terroriste (AMT), arme juridique majeure dite préventive du système qui permettait - depuis 1986 - de démanteler les réseaux en amont, ne suffisait plus aux yeux des magistrats et policiers spécialisés. En effet, ce texte implique la notion de groupe. Or, pour contrer les «loups solitaires» ou du moins les jihadistes isolés, tel Mehdi Nemmouche - tueur présumé du Musée juif de Bruxelles entraîné au maniement des armes en Syrie par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), puis missionné pour porter la guerre sainte en Europe - ou encore les jeunes gens embrigadés sur Internet qui décident de passer à l'action seuls, une nouvelle incrimination vient donc combler ce vide actuel : «L'entreprise individuelle à caractère terroriste.»

En revanche, une mesure visant à empêcher de simples suspects - repérés par les services de renseignement - de rejo