Depuis la mise en examen de Nicolas Sarkozy, le 2 juillet, pour «trafic d'influence actif», «recel de violation du secret professionnel» et «corruption active», des interrogations entouraient ce troisième chef d'accusation, particulièrement menaçant pour l'ancien président. Samedi, le Monde a révélé des extraits d'écoutes téléphoniques permettant de comprendre pourquoi les «deux dames», selon l'expression utilisée par Nicolas Sarkozy pour évoquer les juges d'instruction Patricia Simon et Claire Thépaut, ont, avec l'aval du parquet national financier, élargi leur enquête jusqu'à la «corruption active». Devant les 9 millions de téléspectateurs qui l'ont écouté sur TF1 le 2 juillet, Nicolas Sarkozy a parlé de «chefs d'accusation grotesques».
Que révèlent ces nouvelles écoutes ?
Elles prouvent que Nicolas Sarkozy a bien envisagé d'intervenir auprès des autorités monégasques afin qu'un haut magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, soit remercié pour les informations qu'il pouvait fournir à Sarkozy et à son avocat, Thierry Herzog, sur l'avancée des travaux de la Cour de cassation dans l'affaire Bettencourt. Le 5 février 2014, Me Herzog est en ligne avec l'ancien chef d'Etat : «Il m'a parlé d'un truc sur Monaco, parce qu'il voudrait être nommé au tour extérieur.» «Je l'aiderai», répond Sarkozy, qui ajoute : «Moi, je le fais monter.» «Ben oui, poursuit l'avocat,parce qu'il va y avoir un poste qui se libère au Conseil d'Etat monégasque et… euh… il éta