Le fonctionnement de la signalisation et/ou le non-respect des règles assurant la sécurité des circulations semblent au cœur de l’enquête sur l’accident ferroviaire de Denguin (Pyrénées-Atlantiques) où un TER a heurté par l’arrière un TGV, jeudi soir vers 17 h 30. A la clé, cette question : pourquoi le TER Pau-Dax a continué à avancer jusqu’à rattraper et percuter à 95 km/h le TGV Pau-Paris roulant au ralenti et qui avait quitté Pau un quart d’heure auparavant ?
L'enchaînement des circonstances qui ont conduit à cette collision n'a pas livré ses secrets. Normalement, le train express régional aurait dû s'immobiliser, puisque devant, la voie n'était pas libre. Un feu rouge s'allume dans ce cas. Selon un communiqué de la SNCF publié vendredi, «le TER s'est arrêté au signal, puis il est reparti à vitesse normale. Les enquêtes devront déterminer dans quelles circonstances le TER a redémarré».
Maintenance. La collision a fait 40 blessés : vendredi, six restaient hospitalisés, dont deux étaient encore en réanimation. Un point presse tenu par RFF, le gestionnaire du réseau, et la SNCF n'a pas apporté d'éléments nouveaux par rapport aux informations détaillées données vendredi en fin de matinée aux organisations syndicales. Contrairement au nœud ferroviaire de Brétigny, qui souffrait de vétusté, le tronçon sur lequel s'est produit l'accident avait été rénové. «Des opérations de régénération [maintenance lourde] avaient eu lieu en 2008