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Décryptage

Collision de trains : la signalisation en question

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Les circonstances de l'accident entre un TER et un TGV dans le village de Lescar jeudi restent floues. Six personnes se trouvent toujours sous surveillance médicale mais hors de danger.
Le TER qui est entré en collision avec le TGV près de Pau. (Photo Mehdi Fedouach. AFP)
publié le 18 juillet 2014 à 11h43
(mis à jour le 18 juillet 2014 à 17h31)

La collision s'est produite à une vingtaine de kilomètres de la gare de Pau (Pyrénées-Atlantiques). Un TER a percuté jeudi en fin d'après-midi le TGV reliant Tarbes à Paris. Le bilan fait état de 40 blessés dont deux dans un «état sérieux». Les causes de l'accident sont encore floues, voici les éléments dont on dispose, actualisés au fil de la journée.

Les circonstances

L’accident s’est produit vers 17h30 à hauteur de Lescar (Pyrénées-Atlantiques), bourgade située à 18 km à l’ouest de Pau. Le train régional (Pau-Bordeaux) transportait environ 80 passagers et le TGV 175 (1). Selon nos informations, ce dernier aurait quitté la gare de Pau vers 17 heures, prenant la direction de Paris. Le TER serait parti de cette même gare treize minutes plus tard. Les deux trains roulaient sur la même voie. Le TGV qui était parti en avance et avait réduit sa vitesse à 30 km/h, n’aurait donc jamais dû être rattrapé par le TER, qui roulait à 90 km/h, et qui a fini par le heurter au niveau de la commune de Lescar.

Selon la SNCF, un premier TER serait passé sur cette voie avant le TGV. Il aurait averti un agent de maintenance d'un dysfonctionnement au niveau d'un signal, bloqué au feu rouge. Le TGV se serait à son tour arrêté à ce signal et aurait demandé par radio l'autorisation de redémarrer. Il a alors réduit sa vitesse à 30 km/h, comme le veut la procédure de «marche à vue» mise en place en cas de dysfonctionnement. Quelques minutes après, le TER s'arrête au signal rouge, avant de redémarrer à vitesse n