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Libération
Reportage

A Paris, le défilé propalestinien à l’épreuve

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Entre 14 000 et 25 000 personnes ont défilé sans incident mercredi à Paris en soutien à la population de Gaza. Une manif sous haute surveillance, après les heurts du week-end à Sarcelles et Barbès.
publié le 23 juillet 2014 à 22h36
(mis à jour le 24 juillet 2014 à 9h10)

Mercredi soir, autour du Lion de la place Denfert-Rochereau (Paris XIVe), point de départ de la manifestation contre la guerre à Gaza, le ton est très différent de celui de samedi à Barbès. Houria, la petite cinquantaine, exhibe la une de l'Humanité montrant un cadavre d'enfant à Gaza. Elle dit qu'en voyant cette image, son cœur s'est emballé : «C'est insupportable. Que ça cesse, mon Dieu, que ça cesse. Chaque jour des civils meurent. Ils n'ont rien demandé à personne.»

Parmi les 7 000 personnes présentes à 19 heures selon les organisateurs, beaucoup de militants politiques : le NPA, le PCF, le Front de gauche, Attac, sont présents avec leurs pancartes. Cela énerve très fortement une femme. «C'est quoi tous ces drapeaux syndicaux et politiques ? C'est une marche humaniste ! Nous ne sommes pas là pour que la CGT fasse sa com.»

Priorité. La foule, très cosmopolite, vient de toute la région parisienne. Marc, 61 ans et des cheveux blancs comme neige, pense «que l'ONU doit se bouger le cul pour convaincre Nétanyahou d'arrêter son massacre». Voilà trente ans qu'il milite au Parti communiste français. Pour lui, la cause palestinienne «a toujours été une priorité de la gauche de la gauche». Derrière, une sono crache «cessez le feu, cessez le feu, abattons le mur de la honte, Israël doit cesser la colonisation».

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