C’est un texte épais comme un macho. Et ce n’est pas du luxe, quand on sait que les Françaises gagnent toujours 25% de moins que leurs collègues masculins, qu’elles ne sont que 23% dans les conseils d’administration des sociétés du CAC 40, et qu’il n’y a que 155 députées… sur les 577 que compte l’Assemblée nationale.
Mercredi, la loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes, portée par la ministre Najat Vallaud-Belkacem, a été définitivement adoptée. Objectif : passer d’une égalité de droits à une égalité réelle. Tant dans la sphère privée que publique et professionnelle.
Pauses bébé. Tel un appel au changement, les pères bénéficieront dorénavant d'une autorisation d'absence pour se rendre aux trois examens prénataux obligatoires en cas de grossesse, et ils auront le statut de salariés protégés pendant les quatre semaines suivant la naissance de leur enfant.
Et, surtout, ils seront encouragés à prendre un congé parental, alors qu’actuellement ils ne sont que 4% (!) à faire des pauses bébé. A la clef, une réforme du dispositif permettant de suspendre ou alléger son activité professionnelle, moyennant une allocation (c’est 575,14 euros maximum par mois).
Dans le monde du travail, le texte resserre l'étau sur les entreprises qui ne respectent pas la règle du «à travail égal, salaire égal». De plus en plus d'entreprises (au-delà de 500, ces derniers mois) reçoivent des mises en demeure, et il sera désormais interdit aux sociétés ne