Menu
Libération
Décryptage

Manif propalestinienne à Paris, le gouvernement se défile

Article réservé aux abonnés
Le rassemblement de samedi est interdit pour risques de troubles à l’ordre public.
Paris, le 19 juillet 2014. Manifestation pro-palestinienne dans le quartier de Barbès-Rochechouart (XVIIIè arrondissement). Les manisfestants pro-paplestiniens se sont rassemblés malgré l'interdiction de manifester. De violents incidents ont éclaté à l'issue du rassemblement. COMMANDE N° 2014-1053 ACCORDWEB (Laurent TROUDE)
par Dominique Albertini et Lucas Burel
publié le 25 juillet 2014 à 22h16

Après avoir interdit des manifestations en lien avec le conflit à Gaza (lire aussi pages 8-9), le week-end dernier à Paris et Sarcelles, sans pouvoir empêcher des débordements, les autorités ont mis leur veto au rassemblement qui devait partir ce samedi à 15 heures de la place de la République. Une décision justifiée, selon le ministère de l'Intérieur, par des risques de troubles à l'ordre public, mais contestée par les organisateurs.

Pourquoi la manifestation est-elle interdite ?

La décision semble avoir été prise directement par le ministère de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui l'a commentée en marge d'un déplacement à Mont-de-Marsan (Landes) : «Ce sont les mêmes organisateurs que la manifestation de samedi dernier, a-t-il expliqué au Figaro, et on sait à quel débordement elle a conduit.» Le ministre a également évoqué le trajet «à haut risque» proposé par les organisateurs - entre les places parisiennes de la République et de la Nation - en raison de la proximité de plusieurs lieux de culte. De manière plus étonnante, Cazeneuve a aussi souhaité que la journée de samedi soit consacrée au «recueillement» en mémoire des victimes du crash d'Air Algérie (lire aussi pages 10-11). Comme la semaine passée, les organisateurs ont aussitôt déposé un référé auprès du tribunal administratif de Paris, qui a confirmé l'interdiction vendredi soir.

Pour Alain Pojolat, membre du NPA et l'un