Quarante et une personnes restaient en garde à vue dimanche après la manifestation pro-Gaza de la veille à Paris, marquée par de nouveaux incidents, mais de moindre gravité que le samedi précédent, et circonscrits aux 3 hectares de la place de la République. Le déroulé des événements aura conforté chacun. Le gouvernement, qui avait interdit le rassemblement au nom des risques de troubles à l’ordre public ; et les organisateurs - Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), associations religieuses ou communautaires… - décidés à ne pas en tenir compte, en affirmant que c’est l’interdiction qui crée le risque et non l’inverse.
Dimanche, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a jugé dans le Parisien que «les violences inacceptables» étaient un «échec pour les organisateurs» et que «la décision d'interdire était la bonne.» Il a aussi choisi de tancer spécialement le NPA, dont Besancenot reste la figure de proue et qui, selon lui, n'a jamais formulé «une condamnation ferme des propos qui ont été tenus et qui sont contraires à tous les principes républicains». «C'est assez déplorable», a fustigé le ministre, alors que samedi en fin de manifestation, quelques jeunes, le visage dissimulé sous des keffiehs, sont montés sur la statue de la place, ont tagué des croix gammées et brûlé un drapeau israélien.
«Palestine vivra». Les premiers manifestants avaient commencé à affluer à l'heure du déjeuner. A 1