Le Pickelhaube, ce fameux casque à pointe conçu par le roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse en 1842, est au soldat allemand ce que le pantalon garance est au soldat français : un équipement repérable de loin. Certes, il protège bien plus le crâne qu'un simple képi, mais sa pointe en métal a aussi l'inconvénient de s'accrocher dans les branches. Constitué de cuir bouilli cerclé de fer, il est recouvert d'un vernis noir avec des garnitures en métal blanc ou jaune selon les régiments. Le modèle entièrement métallique est destiné aux cuirassiers.
Ce simple casque permet d’identifier le soldat qui le porte en un seul coup d’œil. Ainsi, la pointe peut être cannelée ou non ; si c’est une boule, l’homme est dans l’artillerie. La plaque frontale, elle, est différente selon les Länder (les Etats) : la Bavière est représentée par un lion, la Prusse par un aigle, etc. Les cocardes (une de chaque côté au niveau de la fixation de la jugulaire) sont intéressantes : la droite est peinte aux couleurs du Reich, la gauche à celles du Land. Ces cocardes donnent aussi le grade : un sous-officier, par exemple, est identifiable grâce au petit cercle métallique additionnel qui masque la couleur blanche de la cocarde du Reich.
Sardines. Le soldat allemand a par ailleurs un net avantage sur le français en termes de souplesse : son paquetage est deux fois moins lourd. Il contient des couverts et une gamelle, une toile de tente avec les sardines et un piquet,