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Libération
EDITORIAL

Ethique

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publié le 5 août 2014 à 20h06

L'émotion suscitée dans le monde par l'affaire de ce bébé trisomique et malade conçu par GPA en Thaïlande montre bien à quel point il est urgent de s'emparer de ce sujet de société, la gestation pour autrui, qui relève aussi de l'intime et de la politique.

Et de l’étudier sous tous ses aspects : le droit à l’enfant, le droit de l’enfant et - on le découvre enfin - le droit de la mère porteuse. En essayant d’éviter tout a priori, tout jugement moral et surtout toute arrière-pensée politicienne. Le monde évolue, les technologies s’affinent et les pratiques changent, on peut s’en féliciter ou le déplorer mais en aucun cas le nier, ce serait le plus sûr moyen d’entraîner des dérives.

Ce qu’il faut condamner sans sourciller, c’est l’exploitation de ces jeunes femmes, en Inde ou en Thaïlande, réduites à louer leur ventre pour nourrir leur famille ou payer la scolarité de leurs enfants. C’est aussi l’irresponsabilité de ces parents qui considèrent l’enfant comme un objet que l’on peut à loisir prendre ou abandonner si le service après-vente est mal assuré. Mais il ne faut pas pour autant condamner une pratique qui, si elle est très soigneusement encadrée, peut permettre à nombre de parents infertiles d’assouvir leur désir d’enfants sans contrevenir à la santé d’autrui.

Pourquoi ne pas s’inspirer de certains Etats qui proposent une compensat