La situation est de plus en plus tendue à Calais, où de nouveaux affrontements ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, pour la troisième fois en un peu plus de quarante-huit heures. Les heurts, qui ont opposé des groupes de migrants d’Afrique de l’Est originaires d’Erythrée et du Soudan (entre 100 et 150 individus selon la préfecture), ont éclaté en début de soirée au moment de la distribution des repas dans le centre-ville, avant de se poursuivre sur la zone portuaire.
Si la situation s’est apaisée dans la nuit, on dénombre néanmoins une cinquantaine de blessés. Souvent générés par des différends liés au partage du territoire et au contrôle des lieux stratégiques d’embarquement, ces altercations reflètent une situation rendue extrêmement tendue par la pression démographique croissante dans la zone.
Délai. La préfecture du Pas-de-Calais a affirmé lundi sa volonté d'évacuer dans les prochaines semaines les sites occupés, mais pas avant d'avoir informé au préalable les migrants des possibilités d'hébergements d'urgence, de demandes d'asile ou de retours au pays d'origine. Le préfet, Denis Robin, leur accorde donc un délai supplémentaire, tout en renforçant la sécurité sur place. L'arrivée dimanche soir, en renfort, d'une quarantaine de CRS n'a toutefois pas empêché les affrontements.
Mardi, des représentants de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et de la Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) se s