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Libération
Interview

«On ne demande pas à un ami avec qui il couche»

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Le Refuge, association de lutte contre l'homophobie, vient d'obtenir un agrément national, ce qui facilitera ses interventions en milieu scolaire. Son directeur Frédéric Gal détaille les objectifs de l'association.
Des panneaux dénoncent la discrimination sexuelle à l'école, lors de la gay pride parisienne, en 2002. (AFP)
publié le 5 août 2014 à 19h13

Les membres du Refuge peuvent se réjouir. Après deux ans de procédures, le ministre de l'Education Benoît Hamon leur a finalement octroyé ce mardi l'agrément national des associations éducatives complémentaires de l'enseignement public. L'association de lutte contre l'homophobie pourra désormais étendre ses actions de sensibilisation en milieu scolaire, ce qu'elle faisait déjà depuis 2010, mais sans reconnaissance du ministère. En 2013, elle est intervenue dans 1 500 établissements, soit 400 de plus que l'année précédente. Son directeur, Frédéric Gal, revient sur ces deux années de procédures et précise ses objectifs, les principaux étant de «démystifier l'homosexualité» et de mieux préparer les enseignants et travailleurs sociaux sur les questions relatives à l'homosexualité.

Ça fait deux ans que vous tentez d’obtenir cet agrément. Pourquoi a-t-il mis tant de temps à vous être octroyé ?

Le ministre de l'Education de l'époque (Vincent Peillon) ne voulait pas qu'on ait cet agrément national. Il nous l'a refusé en novembre 2012, alors que nous avons fait cette demande au moment où le plan Belkacem, qui prônait ce type d'interventions contre l'homophobie, était en discussion. Nous n'avons pas compris pourquoi il ne voulait pas nou