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Libération
Récit

Vin de vie aux soins palliatifs de Clermont

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Le service du CHU ouvre une cave pour ses patients en septembre.
Illustration. (Photo Regis Duvignau. Reuters)
publié le 5 août 2014 à 19h26

Encore un petit verre d’un bon bordeaux pour un petit bout de route ; quelques gorgées d’un grand bourgogne pour se dire que l’on est encore ensemble avant l’ultime séparation. Le boire et le manger étant l’un des premiers actes et aussi souvent l’un des derniers de nos existences, il était normal qu’un jour ou l’autre il soit reconnu officiellement au rayon des petits plaisirs nécessaires à l’hôpital où, au demeurant, la gamelle est si souvent mauvaise. C’est - enfin - fait avec l’annonce de l’ouverture en septembre d’un bar à vin dans le service de soins palliatifs du CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).

«Goût». Certes, il ne s'agira pas d'apposer un panonceau de Licence IV à côté du caducée. Juste d'acquérir une armoire cave à vin de 200 litres, où seront conservées quelques bonnes bouteilles dont, bien sûr, l'auvergnat saint-pourcain. Elles seront mises à disposition - avec modération et sous encadrement médical s'entend - des patients et de leurs proches. «Nous sommes dans la continuité de la vie, les petits plaisirs de la table sont encore accessibles, explique la docteure Virginie Guastella, chef de service de soins palliatifs qui porte ce projet avec la bénédiction de la direction du CHU de Clermont-Ferrand. Offrir ce possible, c'est sauvegarder le patient "diminué" par la maladie dans sa dimension d'homme. Il s'agit de rompre avec un quotidien parfois si lourd et si difficile en redonnant de l'envie quand le goût n